Autres méthodes

En France

publié le Jeudi 28 Mars 2002

Les pylônes

Ce sont des cabanes, moins sophistiquées que les palombières traditionnelles, juchées en haut d'un arbre ou d'un pylone en tubes métalliques. Le but étant cette fois-ci de les tirer au vol plus que de les laisser se poser.

Les chasseurs peuvent emprunter quelques méthodes d'appelants aux palombières dans le but de réduire l'altitude des vols pour les rendre à portée de fusil. Ils utilisent surtout des volants.
Souvent, ces postes sont réduits au strict minimum, c'est à dire une simple cabane camouflée, ouverte sur le dessus pour permettre le tir à la volée. La pate-forme est assez large pour pouvoir accueillir 3 à 4 chasseurs.

On ne trouvera pas ces pylônes partout en France car la règlementation n'autorise pas le tir au vol dans chaque départment, et pas de la même manière si c'est autorisé. Par exemple dans les Pyrénées-Atlantiques, il n'est pas autorisé de tirer au vol en dessous de 800m d'altitude. Dans les Landes, il n'est pas autoriser de tirer au vol avant une certaine date dans la saison.

Sous les cols

En cabane de montagne

Une chasse très traditionnelle du Pays Basque est encore pratiquée en cabane au pied des cols pyrénéens. Cette chasse est très rude car les zones propices à ces installations sont loin de toutes civilité et les chasseurs restent souvent le mois entier dans leur "cayolar" en ne rentrant au village, après quelques heures de marche, qu'une seule fois par semaine.

L'installation est composée d'une cabane de guet au sol très rudimentaire d'où partent les commandes des mécaniques souvent peu nombreuses. Le but de la chasse est de faire poser les palombes sur les hêtres alentours et de les tirer au fusil. Ces palombes sont essentiellement des palombes qui ont été refoulées au col soit par les tireurs, soit par les mauvaises conditions climatiques. Les meilleurs jours de chasse sont donc à priori les jours de vent et de brouillard.

A l'approche

Encore plus difficile, cette méthode de chasse n'est pratiquée que par les puristes qui vont marcher en montagne toute la journée dans les grands bois de hêtres pour approcher et tirer les palombes.

La rouquetière ou "cabane aux bisets"

Ces cabanes très anciennes que l'on trouve principalement dans le secteur de Mauléon et de Saint-Palais au Pays Basque servaient essentiellement à la chasse des tourterelles et des pigeons colombins (appelés "rouquets" dans le Sud-Ouest) au mois de Septembre.

La rouquetière est une cabane de sol installée en plaine aux abords d'un champ de culture ou d'un petit bosquet. L'installation est similaire aux pantières d'alouettes, c'est à dire une surface plane finement labourée de 50m de long et de 30m de large environ. Mais les oiseaux ne sont pas capturés au filet mais tirés au fusil sur le sol.
Aujourd'hui, les "rouquets" se font plus rares et ces installations chassent plus la palombe qui refoulée de la montagne redescend plus loin en plaine pour chercher son alimentation.

La cabane peut accueillir 2 à 3 chasseurs. Ils placent 2 ou 3 appeaux sur raquettes (actionnées depuis la cabane) au milieu de la surface sur laquelle ils ont jeté des appâts comme du blé ou du maïs. Le but des ces appeaux est d'imiter des palombes en train de se poser. On trouvera aussi des installations avec des pigeons semi-volants, donc avec une ficelle d'une vingtaine de mètres.

Ces installations sont aujourd'hui assez rares, mais redeviennent à la "mode" en raison de leurs bon résultats dû à l'attrait croissant des palombes pour les céréales et le maïs en particulier.

A l'affût

Ce sont des cabanes qui sont généralement appelées "affûts" car elles ne sont pas construites pour durer et ne servent généralement qu'une saison.

On trouve ces affûts dans les régions où les palombes séjournent assez longtemps. Les chasseurs repèrent les habitudes des oiseaux et construisent un abri assez sommaire dans lequel ils pourront resterà l'affût pour guetter les palombes venant se poser dans les arbres alentours ou les champs de cultures. Les chasseurs peuvent utiliser des appeaux sur raquettes ou piquets qu'ils installent à proximité et qu'ils commandent depuis leur abri.

Une fois qu'un endroit n'est plus productif car les palombes lassées de se faire tirer ont bougé, le chasseur plie son matériel et tente de trouver un nouvel endroit. C'est pourquoi les installations sont sommaires et peu compliquées car il faut suivre les palombes, parfois dans une même journée.

On trouve de plus en plus d'affûts dans les zones d'hivernage des moyennes migratrices dans le Sud-Ouest et en particulier dans les Landes, véritable réservoir à maïs.

Nous ne parlerons pas ici du tir sur le sol et à l'envol dans cette région de volées entières qui est autorisé pendant le mois d'Octobre. Cette pratique douteuse est largement contestée car sujette à des abus de prélèvements et de méthodes prohibées en tous genres (chasse et poursuite avec des véhicules par exemple).