En France

publié le Vendredi 16 Mars 2012

La palombe, on l’a vu dans le chapitre Alimentation est un oiseau forestier, se nourrissant essentiellement à l’origine de fruits des chênes et des hêtres.

Aujourd’hui, ces essences d’arbres sont bien évidemment encore présentes mais en quantités moins importantes qu’autrefois.

L’exploitation forestière et la déforestation en faveur de l’agriculture y sont pour beaucoup. On dirait presque "heureusement" l’agriculture offre quand même en compensation des nourritures de substitution.

Une véritable révolution des comportements des palombes s’est opérée depuis que le maïs s’est fortement implanté dans nos campagnes.

En effet, il présente tous les avantages :

  • il mûrit tard dans la saison,
  • ses graines sont grosses et à haute valeur énergétique,
  • et surtout elles sont faciles à trouver puisqu’il est exploité mécaniquement ce qui permet d’en trouver pendant tout l’hiver.

Autrefois, la palombe se contentait de survoler notre pays, mais maintenant, elle trouve sous ses ailes de vastes étendues de cultures fort attrayantes.

Ce qui est vrai à l’échelle nationale, est encore plus accentué au niveau du sud-ouest, véritable "paradis du maïs".

Pourquoi s’essoufler et gaspiller de l’énergie à passer les cols pyrénéens, alors que l’on a sous la main, ou plutôt sous le bec, toutes les conditions favorables à un hiver tranquille :

  • du maïs à volonté
  • des zones de réserves assurant un couchage serein et un climat plutôt clément.

Qu’est-ce que la palombe peut demander de plus ?

Ces zones dans lesquelles on trouve les plus fortes concentrations se situent aux confins du Lot-et-Garonne, du Gers et des Landes.

On a pu prouver par reprise après baguage que des oiseaux étaient fidèles à ces zones d’hivernage. On estimait en 1990 entre 300 000 et 500 000 individus, mais le comptage par observation reste difficile, même par avion. Certaines réserves peuvent accueillir jusqu’à 30 000 oiseaux.

Mais précisons quand même que le GROS de la troupe poursuit son chemin vers la péninsule ibérique. Elles chercheront là aussi les zones boisées et se nourriront de glands de chênes verts et de chênes liège, voire de graines de blé si ces zones sont proches de champs cultivés.