Les typologies de migratrices

publié le Vendredi 16 Mars 2012

Les grandes migratrices

En Scandinavie, Finlande et en Europe du nord-est, les départs ont lieu à partir de la mi-septembre et durent jusqu’au début du mois de novembre. Selon leur origine, les oiseaux suivent 2 couloirs bien distincts.
Les oiseaux scandinaves suivent la péninsule en direction du sud et traversent le bras de mer entre la Suède et le Danemark, puis passent par les Îles danoises. Les oiseaux finlandais et baltes quant à eux suivent la côte orientale du golfe de Botnie, traversent le golfe de Finlande puis suivent la côte orientale de la mer Baltique. Des dérives peuvent avoir lieu vers l’ouest à cause des vents ou du brouillard et des vols peuvent se perdre en Mer du Nord pour aboutir sur les Îles Britanniques.
Globalement, ces populations hivernent dans le sud-ouest de la France ou dans la péninsule ibérique.

Le mouvement de ces oiseaux rejoint celui des oiseaux d’Europe centrale et orientale qui passent par le sud de l’Allemagne et la Suisse, pour suivre une ligne qui coupe la France en diagonale du nord du Massif Central au Pays Basque.
La principale zone de franchissement des Pyrénées pour ces palombes qui vont hiverner sur la péninsule ibérique se situe à l’ouest de la chaîne, entre Hautes-Pyrénées et Pays-Basque.

Depuis quelques années, et d’après les observations des chasseurs, il semblerait même que le goulet s’étrangle de plus en plus, en se décalant vers la mer.

Les migratrices partielles

Le mouvement des oiseaux migrateurs partiels et quasi sédentaires a été moins étudié que celui des oiseaux migrateurs.

On sait que les palombes s’éloignent peu de leur lieu de naissance. Les comportements sont différents géographiquement, et même au sein d’une même population locale. Certains choisiront de s’éloigner un peu, voire beaucoup, d’autres préféreront rester dans les alentours. Les facteurs déterminants de ces déplacements sont bien sûr les conditions climatiques et les ressources alimentaires.

D’une manière générale, les palombes qui décident de se déplacer à plus de 50 kilomètres de leur zone d’habitation ont tendance à se déplacer vers le sud-ouest de la France, mais ne vont pas aussi loin dans cette direction que leurs sœurs qui passent les pyrénées.

De plus, leur passage est plus tardif, et s’effectue au début du mois de novembre.

Les sédentaires

On trouvera des oiseaux totalement sédentaires tout le long de la façade Atlantique, là où les conditions climatiques permettent à la fois l'hivernage et la reproduction.

Les palombes, dans certains pays, sont fondamentalement sédentaires. Le cas le plus typique est celui des Îles Britanniques.

En Angleterre, une analyse a prouvé, après baguage, qu’entre 70 et 85% des oiseaux repris n’avaient pas effectué 40 kilomètres. En Écosse, on a trouvé que 72% des oiseaux n’avaient pas effectué plus de 9 kilomètres.

On constate quand même un mouvement, à l’automne, qui est plus ou moins marqué suivant les années, et les conditions d’alimentation.

En 1975, de mauvaises conditions climatiques entraînèrent une famine qui obligèrent des palombes à traverser la Manche.

 

Carte animée :