Quelque soit l'espèce, le succès dépasse en 2003 les 50% : comme les années précédentes, il est le plus élevé chez la T. turque (68%) à quasi égalité avec le P. colombin (67.7%). Le P. ramier et la T. des bois se retrouvent dans un 2 nd groupe avec respectivement 55 et 52.2% de réussite.

Nous disposons encore de trop peu d'années pour dégager une quelconques variation temporelle, d'autant plus que des biais plus important existaient lors des deux 1 ères années. Il apparaît cependant que de 2001 à 2003, les résultats semblent plutôt stables pour l'ensemble des espèces et que « l'insolent » succès des T. turques, d'année en année, ne semble pas être un artéfact liée à une année particulière (Fig.4).

Figure 4 : Variation du succès reproducteur pour chaque espèce depuis le lancement du programme

A première vue donc, il ne semble pas se dégager d'effet annuel fort, par exemple lié aux conditions météorologiques, sur le succès de la reproduction annuel des 4 espèces. Soit ils ne sont réellement pas affectés, soit leur faculté à produire une grand nombre de pontes de remplacement permet au final de compenser un échec à un moment donné par un succès accru plus tard. Une approche temporelle plus fine est donc indispensable pour déterminer si le succès peut varier significativement d'une année à l'autre. Les variations mensuelles du succès reproducteur chez les 4 espèces étudiées sont présentées page suivante sur le même modèle que les 2 dernières années (Fig.5). Cette approche revêt cette année un intérêt particulier du fait des conditions météorologiques particulières rencontrées au cours de l'été 2003, à savoir des températures exceptionnellement élevées et peu de précipitation.

Figure 5 : distribution des nids ayant échoué (noir), réussi (blanc) au cours de la saison et succès reproducteur mensuel (nombre de nids ayant réussi / nombre total de nid dans le mois)