Pigeon ramier	Pigeon colombin	Tourterelle turque	Tourterelle des bois
Nb de nids trouvés	3655	207	1391	216
Nb de nids avec baguage	1831	139	724	110
Nb de nids ayant échoué	1725	63	463	97
Nb de nids avec envol avant baguage	99	5	203	9
Nb de poussins bagués	3202	238	1216	201
Nb d'adultes ou de juvéniles bagués	51	20	164	224

Au vu des résultats, il est clair que nous n'avons pas encore atteint de phase de « plateau » ! 5469 nids ont été trouvés et suivis, soit une augmentation globale de 28% par rapport à 2003. Cette augmentation, qui plus est, touche toutes les espèces, dans un minimum de 14% chez le pigeon ramier et un maximum de 83% pour la T. turque ! Chez cette dernière, cette importante augmentation résulte pour une part importante d'un programme spécifique développé en Deux-sèvres (thèse de Cyril Eraud).

Cette augmentation se reflète sur le nombre de poussins bagués (4857, + 19% par rapport à 2003), comprise selon les espèces entre un minimum de 9% (P. ramier) et un maximum de 50% (P. colombin). Cinq ans après avoir démarré ce programme, le cap des 10000 poussins de P. ramiers bagués vient d'être dépassé (10710), suivi par ordre d'importance par les T. turques (3199), les T. des bois (541) et les P. colombins (478).

La proportion de nids où les poussins ont décollé avant baguage se situe à hauteur de 2.7% pour le P. ramier, 2.4%, P. colombin, 14.6%, T. turque, 4.2% T. des bois. Hormis pour la T. turque, les chiffres se stabilisent par rapport à 2002.

Le taux de mortalité compris entre le baguage et l'envol se maintient globalement à un niveau bas : chez le P. ramier, avec 7.4%, il a augmenté de 1.3% par rapport aux 2 dernières années ; chez les 3 autres espèces il se maintient entre 3.5 et 2.5%. La forte mortalité observée l'année dernière chez la T. des bois ne s'est donc pas répétée cette année. Rappelons que le calcul de ce taux prend en compte tous les poussins morts entre le baguage et l'envol, même si ceux-ci sont morts plusieurs jours après la manipulation (à l'exception de ceux dont le nid est détruit par les coups de vent). L'évaluation est donc forcément sur-estimée, mais en contrepartie, un certain nombre de poussins ont pu mourir dans les mêmes conditions dans des nids où il n'y a pas eu de suivi post-baguage. On peut donc penser que ce taux est relativement proche de la réalité.

Au titre des observations remarquables, on mentionnera la persistance, à un niveau marginal, de nichées de P. ramier à 3 poussins amenés avec succès à l'envol (3 en 2004 : Aisne, Paris et Bas-Rhin). Quelques cas de prédation « originale » sur poussins de P. ramier ont pu être observés : prédation (ou agression ?) par un écureuil, prédation de gros poussins par un hibou moyen-duc.

Le nombre d'adultes ou d'immatures capturés continue à augmenter pour les 2 espèces de pigeons et la T. turque, et reste stabilisé à 200 individus par an pour la T. des bois. Suite aux renseignements fournis par un particulier, nous avons testé un modèle de cage-piège à porte rabattante dans Paris « intra-muros » ; des poussins bien développés mais pas encore mobiles étaient mis dans la cage, cette dernière disposée juste à coté du nid. Sur 3 essais, un adulte a été capturé. La capture n'a pas compromis la reproduction puisque les jeunes ont pu s'envoler normalement. Les essais seront repris en 2004 avec des cages modifiées (plus petites, matériaux plus légers et moins « contondants », poussins dans un compartiment séparé)