Rapport de baguage 2005

publié le Lundi 22 Août 2005

ETAT D’AVANCEMENT DES TRAVAUX ANNEXES

publié le Lundi 22 Août 2005

Répartition des différentes populations de pigeons ramiers (Columba palumbus) en période d’hivernage sur le territoire français :
détermination de l’origine géographique par la mesure de la signature isotopique dans les plumes :

La collecte d’ailes de P. ramier s’est effectuée conformément au planning prévu, soit entre le 10 décembre 2005 et le 2 janvier. 40 stations de collecte étaient initialement prévues en France, chacune devant fournir une trentaine d’ailes. Ne sachant pas quel serait le nombre d’ailes collectées, nous avons choisi dès le départ de multiplier les sources de collecte, afin d’optimiser les résultats, quitte à devoir ensuite choisir parmi les échantillons.

La collecte a été assurée majoritairement par l’O.N.C.F.S., mais avec également l’aide du GIFS (Groupe d’investigation sur la Faune Sauvage), qui a assuré la collecte et le renvoi des ailes pour le grand sud-ouest (Midi-Pyrénées et Aquitaine). Le GIFS finance par ailleurs une partie des analyses pour cette même région. Un certain nombre de FDC ont également envoyé des échantillons, soit après avoir été contactées par le GIFS, soit parce que des bagueurs du programme « colombidés » sont techniciens dans ces fédérations. La FDC du Nord a spontanément proposé de financer l’analyse des ailes qu’elle avait envoyé. Nous avons également sollicité un grand nombre de bénévoles via le site Internet « Palombe.com », sur lequel le « Webmaster » a mis en place une page d’information spécifique ainsi que des formulaires d’inscription. Enfin de nombreux bénévoles ont été sollicités au travers des relations des agents de la DER.

Le bilan de cette collecte est très satisfaisant : seules 2 ou 3 stations, principalement concentrées dans la région Bretagne, n’ont pu fournir de données. Fort logiquement, les stations les plus à l’est ont eu du mal à obtenir un trentaine d’ailes, en raison d’un hivernage plus limité et de pratiques cynégétiques plus orientées vers le grand gibier. Le dépouillement des données est encore en cours mais on semble se diriger vers 1500 à 1700 ailes collectées alors qu’il nous en fallait 1200 ! Qui plus est le GIFS a pu obtenir des ailes sur 2 stations en Espagne et au Portugal, collectées au cours de la même période. Enfin, C. Piétri, technicien FDC en Haute Corse a pu fournir des ailes collectées en Corse, et en Sardaigne, station intéressante dans la mesure où elle s’adresse à des oiseaux issues de voies migratoires probablement plus orientales.
Dans la mesure où toutes les ailes ne pourront être analysées pour l’étude isotopique, il nous a semblé essentiel de valoriser au maximum le matériel récolté. Nous enregistrons donc pour chaque aile l’âge de l’oiseau (jeune ou plus d’un an), la cinétique de mue, et la longueur d’aile pliée. A court terme, il sera donc possible de dresser un tableau national de l’âge ratio au sein des prélèvements. A plus long terme, on pourra croiser ces données additionnelles avec les mesures isotopiques et regarder si telle ou telle population se distingue par des cinétiques de mues ou de longueur d’ailes.

Un 1er envoi devrait être effectué à nos collègues du Service Canadien de la Faune Sauvage fin juin-début juillet, après s’être assuré que les douanes canadiennes ne bloqueront pas les échantillons! (la grippe aviaire est passée par là…).

 

Séxage moléculaire :

Nous sommes passés à un mode de collecte plus simple, en prélevant quelques plumes sur chaque poussin bagué et en les conservant dans de l’alcool. Cette collecte s’est systématisée au cours de la campagne 2005. Deux objectifs sont visés : estimer le sexe-ratio des nichées et connaître le sexe des oiseaux repris en cours de dispersion. La vitesse à laquelle nous obtiendrons les résultats dépendra des budgets consacrés aux analyses et de la disponibilité des laboratoires d’analyse.

Baguage des P. ramiers adultes : marquage alaire et capture au filet :

 

  Comme mentionné lors du précédent rapport, nous avons commencé à tester un marquage alaire sur des poussins de P. ramier bagués dans les sites parisiens. Là encore, l’objectif est double : étoffer la classe d’âge des oiseaux bagués « adulte », et être à même d’estimer la productivité par couple. Environ une quinzaine de poussins ont été marqués en 2005, sans problème particulier. Le départ du nid s’est fait sans encombre et les jeunes ont pu être revus par la suite. L’opération est reconduite en 2006, toujours sur les sites parisiens mais en procédant cette fois systématiquement au marquage de chaque poussin bagué