Rapport de baguage 2005

publié le Lundi 22 Août 2005

Répartition du baguage par habitat

publié le Lundi 22 Août 2005

Répartition du baguage par habitat

nombre total de nid trouvés par type d'habitats

 
  Pigeon
ramier
Pigeon
colombin
Tourterelle
turque
Tourterelle
des bois
 
Forêt et fourrés 34 52 - 3
 
Bois et bosquets 596 6 8 62
 
Landes, marais, prairies 62 2 4 9
 
Zones agricoles 971 107 85 79
 
Zones
urbanisées
  milieu urbain,
suburbain, industriel
1124 9 193 5
Villages 1327 150 1287 18
 
Habitat non défini 6 - - -
 

L’habitat urbain reste prépondérant parmi tous les habitats prospectés pour le P ; ramier puisqu’il concerne 59.5% des nids suivis (32.2% en village et 27.3% en grande zone urbaine). Par ordre d’importance, viennent ensuite les habitats agricoles (23.6%) et les massifs boisés de petite taille (14.5%). La prédominance des nids urbains n’est pas sans conséquence sur la durée de la période de reproduction constatée, puisque selon les années 60 à 70% des nids suivis en fin de saison sont des nids « urbains ».

Chez le P. colombin cette répartition reste plus homogène, avec 48.8% des nids suivis en zone urbanisée, 32.8% en zone agricole, 15.9% dans les grands massifs forestiers. A noter que pour ce dernier habitat, on obtient très peu de baguage en raison de la difficulté d’accès aux nids. De nouveaux sites de suivis sont apparus en 2005 : en milieu forestier en Lozère, en milieu agricole dans le Finistère.

La nidification de la T. turque en dehors des zones urbaines reste marginale, et ne concerne que 6% des nids trouvés en 2005. Les T. des bois ont été suivis à 44.9% en zone agricole, 35.2% dans les bois de petite taille, 10.2% dans les villages, occupant alors généralement dans ce dernier cas les haies faisant la transition entre les jardins et les premières parcelles agricoles.

Succès de la reproduction

Sur l’ensemble des fiches rendues en 2005, 91.6% ont fait l’objet d’une saisie, soit un taux de rejet très faible. Parmi celles-ci, 4.1% ont été exclues du calcul du succès reproducteur en raison de biais constatés (suivi biaisé en faveur des nids ayant réussi, fréquence de contrôle trop faible….). Par ailleurs tous les nids ayant fait l’objet de baguage de poussins n’ont pas forcément été contrôlés ensuite jusqu’au départ des poussins du nid, ce qui rend délicat l’estimation du succès reproducteur dans ce cas de figure. Le suivi entre le baguage et l’envol a ainsi concerné 71.5% des nichées de P. ramier, 38% des P. colombin, 77.3% des T. turques, et 68.7% des T. des bois.

Comme les années précédentes, on considère arbitrairement que (sauf preuve évidente du contraire) les nichées baguées non suivies ont réussi, car étant proches de l’envol au moment du baguage.

Jusqu’à présent, le succès reproducteur a toujours été présenté sous la forme d’un simple rapport entre le nombre de nids ayant réussi et le nombre total de nids suivis. Cette méthode est simple mais présente certain biais. Ainsi, elle n’intègre pas le fait que plus un nid échoue tôt dans une tentative de reproduction, moins il a de chance d’être détecté par l’observateur, ce qui aboutit à surestimer le succès reproducteur.

Comme annoncé dans le précédent rapport, le succès reproducteur au nid sera désormais analysé de manière plus approfondie : à partir des contrôles réguliers effectués sur les nids, on estimera pour chaque phase (incubation, élevage) une probabilité journalière de survie du nid (Méthode de Mayfield). Le produit de ces valeurs permettra d’obtenir une probabilité globale de succès de la tentative de reproduction non plus sous la forme d’un chiffre brut, mais d’une moyenne avec un intervalle de confiance.
Cette année sert de transition, les résultats sont donc encore présentés « classiquement » pour les 4 espèces, mais pour 2 d’entre elles, le P. ramier et la T. turque, la relation entre le succès reproducteur et l’habitat sera abordée avec cette nouvelle méthode.